Grandir en Christ

Grandir en Christ

En cette période de rentrée, puis-­je vous inviter à relire cette exhortation adressée à l’église naissante d’Ephèse (Ephésiens 4 v 1à16) ? Pour évoquer l’appel que Dieu adresse à chacune et chacun, l’apôtre utilise la métaphore du corps humain dont les membres sont unis et solidaires les uns des autres. De ce texte, je retiens en particulier ces mots : « A chacun de nous, la grâce a été donnée.. » Alors, si nous en vivons véritablement, « nous ne serons plus des enfants, ballottés, menés à la dérive à tout vent de doctrine, trompés par les hommes recourant à la ruse pour entraîner dans l’erreur. Mais confessant la vérité dans l’amour, nous grandirons à tous égards vers celui qui est la tête, le Christ. »
Mais au fait, qu’est­-ce que cela signifie grandir vers Jésus-­Christ ? C’est une question qu’on ne peut manquer de se poser, notamment dans l’éducation de nos enfants, mais aussi dans notre vie spirituelle d’adulte : Quelle est l’unité de mesure qui nous permet de savoir si on grandit bien ou pas ?

Quand on parle de croissance aujourd’hui, on pense tout de suite à la croissance économique qui se mesure à la production de richesses à l’échelle d’une entreprise ou d’un pays. Mais l’humain ne vit pas seulement de biens matériels, il a besoin de paroles, il a besoin de relations et de solidarités, et par­dessus tout, il a besoin de confiance. Sans confiance en effet, aucun individu ne peut grandir. Sans confiance, aucune communauté et aucune société ne peuvent se développer.

Certes aujourd’hui comme à l’époque de l’apôtre, notre monde est ballotté par des idéologies qui sèment la peur et la division, et les médias diffusent des discours qui cherchent à séduire en n’hésitant pas à recourir à la ruse
et au mensonge. Comme antidote à cette dérive dangereuse, je retiens en particulier ces mots de l’apôtre qui nous appelle à confesser « la vérité dans l’amour ». Et je comprends qu’il n’y a pas de croissance viable et durable qui résulterait d’une parole haineuse et mensongère.

Depuis toujours, la tentation est de désigner des boucs émissaires pour construire l’unité d’une nation. L’Évangile de Jésus-­Christ nous appelle au contraire, à tendre vers une unité qui se construit avec autrui, et non contre lui. Ainsi nous dit l’apôtre : « accordez votre vie à l’appel que vous avez reçu: en toute humilité et douceur, avec patience, portez-­vous les uns les autres dans l’amour ! Appliquez-vous à garder l’unité de l’esprit par le lien de la paix ! » Bel encouragement pour commencer cette nouvelle année scolaire !

Pasteur Christian Bouzy

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