Célébrer ensemble la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié
Travaillant toute l’année entre associations de confessions différentes pour accueillir et accompagner des personnes migrantes, nous tricotons à notre manière l’œcuménisme avec les aiguilles de nos particularités ecclésiales et la laine d’une préoccupation identique de respect de la dignité de la personne humaine. Célébrer la Journée Mondiale du Migrant et du Réfugié est donc une fête commune, initiée par l’ACLAAM ! Notre nomadisme ecclésial nous fait chaque année changer de lieu ! Apres le temple des Terreaux l’an dernier, l’église anglicane et son pasteur le révérend Ben Harding nous ont chaleureusement accueillis cette année dans le 7°arrondissement de Lyon. Le talent de la chorale maronite de la paroisse Notre-Dame du Liban et du chœur anglican ont accompagné notre prière de sonorités vibrantes et colorées.
Si le réseau de l’ACLAAM est un tissu qui attire l’attention, c’est grâce au maillage de fils de coloris différents : le fil vert de notre espérance, le fil vermillon de nos actions, le fil gris de nos découragements et de nos doutes mais aussi le fil blanc de notre action de grâce pour tous les succès de nos amis migrants.
Le fils multicolore de l’engagement personnel et le fil rouge de l’action collective s’additionnent aussi. Bien sûr, des textures inattendues enrichissent l’ensemble car nos frères étrangers prennent leur part à ce maillage. Ce 21 septembre, comme en témoigne la photo, un acte très concret de maillage de paroles d’évangile entrecroisées avec les trames de couleur représentant le vécu quotidien nous a permis, l’un après l’autre, de poser des gestes concrétisant notre prière.
Chacun aujourd’hui est-il libre de choisir entre quitter son sol natal ou de rester chez lui ? Par le thème retenu pour cette 109° journée, chacun voit bien le fossé à combler entre des situations de fait qui poussent des hommes et des femmes à prendre tous les risques et une exigence du droit à avoir la capacité d’un choix libre. Contraints de fuir en Égypte, Marie et Joseph ont entraîné Jésus dans cette migration comme le souligne le passage d’évangile que nous avions retenu. La parole du CCFD et de Solidarité anglicane ont explicité comment aider à ne pas avoir à partir et comment accueillir au mieux sur notre sol. Le témoignage de L. nous a rappelé que les difficultés à trouver sa place dans un pays étranger comme l’aide précieuse des bénévoles associatifs incitent à passer du « faire pour » au « travailler avec » qui respecte la dignité éminente de la personne humaine.
Coïncidence heureuse, les acteurs religieux du bassin méditerranéen ont cette même semaine de septembre réaffirmé avec force, à Marseille avec le pape François, que la sauvegarde de notre planète ne peut s’exonérer de la protection de ceux qui l’habitent. L’azur méditerranéen ne doit pas être imprégné par le sang et les larmes pour se refermer finalement en tombeau !Pourquoi ne pas croire que la richesse de ces diversités culturelles issues de la migration appartiennent à un patrimoine commun très précieux aujourd’hui comme demain ?
La prière de bénédiction formulée successivement par le pasteur Hubaut, le Révérend Ben Harding, Mgr Lagadec, et le pasteur Bouzy nous ont introduits dans une action de grâce nous permettant de prendre encore plus conscience que le Seigneur est le tisserand qui travaille avec nos mains en donnant rythme et sens.
Jean-Pierre Berthet
Président de l’ACLAAM
(Association Catholique pour L’Accueil et l’Accompagnement des Migrants)
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