Après le confinement
Au moment où nous commençons à sortir du confinement comment notre paroisse a-t-elle traversé cette période inédite ?
Il nous fallut garder du lien. N’oublions pas qu’une des étymologies du mot religion nous invite à « relier » et je crois que durant cette longue période d’isolement tous ceux qui l’ont voulu ont pu garder le contact avec la paroisse.
Tout de suite, nous avons proposé le courriel quotidien, avec son accès aux méditations bibliques, son verset du jour, ses nouvelles du monde, des textes spirituels mais aussi ses articles de réflexion théologique, sociologique ou philosophique. Et très vite, des lecteurs ont répondu à ces courriels pour remercier, encourager ou proposer d’autres articles. Certaines personnes ont même fait suivre régulièrement ces courriers à des amis au Canada, à Paris, à Londres ou à l’autre bout des départements voisins. Ce fut une belle œuvre commune.
Bien sûr, pour ceux qui n’ont pas Internet, (la fracture numérique existe dans la paroisse), nous avons organisé avec le conseil presbytéral des appels téléphoniques auprès d’environ 120 foyers de la paroisse sans oublier les permanences d’écoute téléphonique tous les après-midis de la semaine. Il va sans dire que la chaîne des appelants s’est très vite démultipliée et on peut facilement imaginer qu’une centaine de foyers ont participé à ces appels tous azimuts pour garder ou même tisser des liens plus profonds avec des membres de la paroisse. Des propositions aussi, ici ou là, pour faire des courses pour des personnes en difficulté, sans oublier quelques courriers postaux partis vers des foyers n’ayant pas Internet. Les cultes du dimanche ont pris la forme de prédication écrite ou de fichier audio diffusés par le courriel du dimanche et le site de la paroisse, sans oublier le culte commun avec la paroisse du Change rassemblant environ 120 personnes dans leurs foyers respectifs devant leur petit écran… Enfin le conseil presbytéral s’est réuni régulièrement en visioconférence comme d’autres groupes de la paroisse qui ont continué à fonctionner par ce média très commode, ou par l’échange de courriels.
Pendant cette période nous avons appris à nous connaître autrement et si nous ne pouvions pas nous rencontrer physiquement, la communion était bien là. Présence réelle de Celui qui par-delà les murs et les portes verrouillées nous croit toujours capables de Le rencontrer au cœur même de nos partages…
Bernard Millet
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