Le Conseil Presbytéral est élu par l’Assemblée Générale de l’Église tous les quatre ans. Les mandats, d’une durée de quatre ans, sont renouvelables deux fois. En cas de vacance d’un poste, l’Assemblée Générale procède à une élection complémentaire pour la durée restante du mandat remplacé. Le pasteur de l’Église est membre de droit du conseil presbytéral. Assiste également de droit, mais sans pouvoir voter, tout stagiaire (étudiant.e en deuxième année de Master de théologie pastorale). Lors de la première réunion qui suit son élection, le Conseil Presbytéral élit son bureau et ses différent.e.s délégué.e.s.
Qu'est-ce que le fonctionnement presbytérien synodal ?
Le régime presbytérien synodal (ou presbytéro-synodal) est la forme d’organisation utilisée par l’Église protestante unie de France et par la majorité des églises issues de la Réforme. Cette organisation repose sur la complémentarité entre :
– Un niveau local qui est celui de l’association cultuelle (la paroisse), dirigée par un conseil presbytéral élu par tous les membres de la paroisse constitués en association
– Un niveau régional et national : les Synodes régionaux et nationaux, dont les délégués sont élus par les instances locales et par les régions, à parité entre des pasteurs et des laïcs, et un Synode national.
Présentation du Conseil presbytéral
Les conseillers et leurs responsabilités
Luc CHABANAL
Président du Conseil presbytéral ; Délégué au Consistoire
;Jacqueline CHAREIRE
Déléguée à la Fédération protestante de France ; Déléguée au DEFAP
;Martine DELON
Conseillère
;Olivier DURAND-EVRARD
Trésorier
;Françoise DUYCK
Secrétaire ; Déléguée suppléante au Synode régional
;Laure EXERTIER
Déléguée au Synode régional ; Trésorière adjointe
;Cathy HAMAÏLI
Secrétaire adjointe
;Catherine LASSERRE
Vice-présidente du Conseil presbytéral ; Déléguée au Consistoire
;Julie MEVEL
Conseillère
;Caroline VERSCHELDE
Conseillère
;Le rôle du conseil presbytéral
Le Conseil Presbytéral d’une Église protestante joue le rôle juridique d’un Conseil d’Administration d’une Association loi de 1901. À ce titre, il administre l’association cultuelle entre deux Assemblées Générales annuelles.
Le Conseil Presbytéral procède du sacerdoce universel des baptisés.
Ce principe, remis en exergue par les Réformateurs, veut dire que tous les croyantes et les croyants ont égale compétence pour rendre un culte à Dieu et le rendre présent au monde. Tous les chrétiens ont égal pouvoir, et égale responsabilité, en ce qui concerne l’administration de l’Église.
Ce principe protestant s’oppose à l’existence d’une « classe » sacerdotale dans le judaïsme ancien où on était prêtre de père en fils et où seuls les prêtres pouvaient offrir les sacrifices rituels au Temple de Jérusalem. Il s’oppose aussi à la conception du sacerdoce dans l’Église Catholique Apostolique et Romaine, où le prêtre est une figure humaine de Jésus-Christ, est le seul autorisé à dire la messe et à rendre le Christ présent dans l’eucharistie, et donc à ce titre dirige la communauté ecclésiale par désignation de l’évêque. Là où ils existent, les conseils paroissiaux catholiques n’ont pour seul rôle que d’assister le curé qui reste seul maître à bord.
Le Conseil est le premier échelon de l’exercice de la responsabilité collective des croyants. Il s’exerce au sein d’une Église locale (encore le plus souvent territoriale). Le même principe de responsabilité collective s’exerce aux autres niveaux d’organisation de l’Église Réformée de France, consistoire, région, pays.
À coté de ce ministère collectif, l’Église protestante unie de France reconnaît le ministère personnel des pasteur(e)s chargé(e)s de la Parole et des sacrements. Le ministère personnel du pasteur est situé avec le ministère collectif du Conseil Presbytéral. Il n’est ni au-dessus, ni subordonné à de ce dernier.
Comme tout organe directeur d’une Association, le conseil presbytéral a la responsabilité administrative de l’Association, la gestion de ses biens et de ses finances.
De plus, comme exerçant un ministère de l’Église, le conseil a la responsabilité du développement spirituel des membres de l’Église.
Au premier titre le Conseil établit le projet de budget qui sera présenté à l’assemblée générale, suit les dépenses et recettes et prend toute initiative et décision pour mettre en œuvre le budget décidé. Il décide et organise les travaux immobiliers (en lien avec les Commissions Immobilières consistoriale et régionale) quand l’Église est propriétaire de ses locaux, il négocie avec les collectivités territoriales quand l’Église est « attributaire » de ses locaux.
Au second titre, le conseil organise ou supervise toutes les activités de l’Église, groupes de quartiers, ateliers thématiques, cercles bibliques, catéchèse… qu’il juge appropriées de proposer à ses membres en vue de l’enrichissement spirituel de chacun.
Le conseil veille à ce que tou.te.s les membres de l’Église locale s’y sentent à l’aise et y trouvent leur place. Il veille à établir un équilibre entre les différentes tendances théologiques présentes dans la communauté. Il doit solliciter les personnes discrètes et parfois modérer les personnes qui prennent trop de place.
Le Conseil a particulièrement la co-responsabilité du choix de son (parfois de ses) pasteur.s. Il émet un projet de vie, sorte de cahier des charges, reçoit ou sollicite les candidatures, entend les candidat.e.s et retient celui ou celle qui lui semble le mieux convenir. La nomination est effectuée par le Conseil Presbytéral après accord du Conseil Régional qui assure le ministère collectif de l’épiscopé (surveillance) pour assurer l’équilibre entre les Églises de la Région. Cette nomination est même confirmée ensuite par le Conseil National et ratifiée par le Synode National !
Le Conseil désigne aussi les prédicateurs/trices habilité.e.s à conduire le culte en l’absence du (de la) pasteur/e.
Le pouvoir du Conseil n’est pas absolu et reste second à l’annonce de la Parole de Dieu. À titre d’exemple, c’est le Conseil qui fixe les horaires du culte hebdomadaire et peut l’imposer à son/sa pasteur.e, mais il ne peut pas choisir à sa place les lectures bibliques et encore moins lui imposer un thème de prédication.
Des « Échos » des travaux du Conseil figurent sur cette page, un peu plus bas.
En France, les Églises Réformées sont des associations dépendant de la loi du 9 décembre 1905 dite de Séparation des Églises et de l’État, laquelle loi se réfère à la loi générale du 1 juillet 1901 sur les Associations. Conformément à la loi, les modalités de désignation des organes de gestions sont déterminées par les statuts de chaque association, elles peuvent donc légèrement différer d’une Église locale à une autre.
En général les membres d’un Conseil Presbytéral sont élus pour six ans et le Conseil est renouvelé par moitié tous les trois ans. Tous les membres majeurs de l’Église locale sont éligibles, à l’exception de ses salarié.e.s, des pasteur.e.s en activité (le/la pasteur.e de l’Église locale est membre de droit du Conseil) et des pasteur.e.s à la retraite. Pour être élu, il faut obtenir la majorité absolue des participants à l’A.G.
Il n’est donc pas prévu d’élections par liste comme lors des élections politiques (communes, régions, européennes) et syndicales (Délégués du Personnel, Comité d’Entreprise, Commission Administrative Paritaire, Conseil des Prud’Homme…
Généralement rien n’est dit sur le mode de candidature. Dans les faits, le plus souvent, le Conseil sortant sollicite des membres de l’Église pour assurer ces fonctions et propose à l’Assemblée Générale un nombre de candidat.e.s égal au nombre de postes à pourvoir. Mais il est toujours possible qu’il y ait des candidats « libres », c’est rare mais cela est arrivé en cas de divergences majeures au sein d’une Église locale.
Une Église locale ne fonctionne pas comme une démocratie (étymologiquement elle serait une oligarchie). Une société « démocratique » s’organise en fonction de la volonté de la majorité de ses membres, tandis que l’Église veut s’organiser par la compréhension collective du bien spirituel de chacun en vue de l’accomplissement de la Volonté de Dieu. Dans le jargon ecclésial, on peut dire que Christ en est le seul président.
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