Noël, une espérance possible
Nous nous préparons à nous souhaiter les uns aux autres un bon Noël et une bonne année. Mais quel sens donnons-nous à ces vœux ? Quelle bonne nouvelle voulons-nous partager ?
Au-delà des retrouvailles familiales autour du sapin et des cadeaux, Noël ouvre une brèche de lumière dans toutes les nuits de l’humanité. Noël proclame une espérance et un avenir possible malgré les guerres, les deuils et les malheurs qui nous frappent. C’est une promesse de Dieu qui prend chair dans notre histoire tourmentée, et qui commence avec la venue de Jésus.
Dans l’évangile de Matthieu, la naissance de Jésus est précédée d’une généalogie. Et que découvrons-nous dans cette généalogie ? Jésus y est présenté comme « fils de David, fils d’Abraham », en référence aux noms les plus glorieux de l’histoire du peuple hébreu. En cela, l’auteur se conforme à un usage de l’antiquité qui consiste à écrire la vie d’un personnage illustre en inscrivant sa naissance dans une généalogie pleine de héros et de Dieu.
Et cependant, on découvre avec surprise que parmi ces noms prestigieux, d’autres noms se glissent, que l’on n’attendrait pas: des noms de femmes que la morale réprouve, mais qui souvent sont victimes de la domination masculine. Elles s’appellent Tamar, Rahab, Ruth, Bethsabée.
Elles sont méprisées par leurs contemporains ! Et pourtant, elles joueront un rôle capital dans l’histoire biblique. Plus extraordinaire encore, elles seront inscrites, sans honte ni fausse pudeur, dans la généalogie de Jésus. Manière de dire que Jésus ne peut être pleinement le fils de Dieu qui vient sauver notre histoire que s’il est aussi pleinement le fils de l’homme qui assume cette histoire intégralement.
«A la différence de nos propres tendances à escamoter du roman familial les ancêtres encombrants qui risqueraient de jeter le discrédit sur notre réputation, l’Evangile ne triche pas: oui nos histoires et notre histoire regorgent de pages peu glorieuses et même franchement misérables. Mais
c’est ici et pas ailleurs, qu’à Noël vient prendre chair la promesse de Dieu.»*
Pasteur Christian Bouzy
*En s’inspirant d’un article de Guilhem ANTIER dans le journal «Vibrations» de l’EPUMA décembre 2023.
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