L’épopée de la Flibuste huguenote

Ce soir-là, nous étions conviés à un spectacle inhabituel, extra­ordinaire ! L’acoustique bien connue du lieu a amplifié de magnifiques voix d’hommes, à croire que nous entendions mugir les flots des mers, que pendant près de 2 siècles, les corsaires huguenots ont écumées.

La dernière Lettre de La Lanterne nous promettait de devenir « marins d’un soir » à l’écoute de ce chœur d’hommes ! Eh bien, ce fut réussi.

Chants marins, évocations historiques, poétiques et bibliques, décor et costumes riches en couleurs contrastées, tout cela a suscité beaucoup d’émotion dans l’assistance (on pouvait voir des yeux briller), d’intérêt, de curiosité…

Curiosité, car ces « Gaillards d’Avant » donnent vie à un pan de notre histoire un peu méconnu : Gaspard de Coligny qu’ils citent comme « un des leurs », amiral du Royaume de France au milieu du seizième siècle a permis que près de 80 navires corsaires soient envoyés écumer les océans… et à partir du déclenchement des guerres de religion en 1562, leur butin alimentera la Cause (de la nouvelle religion).

Toutes voiles gonflées, nous arrivons au terme de cette épopée. Le chant final nous transporte littéralement… vers la liberté !

« Sur l’Océan, il n’y a plus ni roi, ni pape. On est seul avec Dieu » (Olivier Abel).

Annie Viollet